Lancé en 2017, Revolut Business représente déjà 15 % du chiffre d’affaires du Groupe et a fait de la France l’un de ses trois marchés prioritaires. Avec son nouveau compte « Savings » rémunéré jusqu’à 2 % net, la fintech pose la première pierre d’une feuille de route ambitieuse : « parvenir à des centaines de milliers d’entreprises clientes actives d’ici douze mois” » selon le CEO James Gibson.
Revolut compte passer à la vitesse supérieure : avant la fin de l’année, l’offre de crédit PME viendra compléter le compte rémunéré, bientôt rejointe par des produits d’investissement adressés aux entreprises souhaitant investir leur trésorerie (comptes à terme, obligations, ETF). Après avoir séduit micro‑entrepreneurs et TPE, la fintech monte en gamme et cible désormais les grands comptes.
Sur le marché, Qonto et Shine misent sur la simplicité d’usage. Memo Bank Bank retient l’attention avec un compte rémunéré à 2,12 %, Vivid Money propose de son côté des comptes rémunérés de 0,2 % à 2,6 %. Beaucoup segmentent encore ouverture, placement et crédit. Revolut anticipe l’étape suivante : réunir ces services dans une seule interface et supprimer les frictions entre gestion de trésorerie et financement.
Pour les banques traditionnelles, l’enjeu est clair : s’aligner rapidement sur ces plateformes tout‑en‑un, qui font monter d’un cran les standards d’UX, d’efficacité et de rapidité, sous peine de voir leurs clients PME basculer vers des solutions plus intégrées.
